Prélèvement de reins en Nouvelle-Calédonie : point d’étape à 2 ans - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
Par arrêté du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie du 9 janvier 2012, le CHT de Nouméa a une autorisation d’activité de prélèvement de reins pour une durée de 5ans. Cette activité a pu débuter en avril 2013 et nous en rapportons ici les 2 premières années.
Patients et méthodes |
Entre avril 2013 et avril 2014, 33 sujets en état de mort encéphalique ont été recensés et ont donné lieu à la mise en route d’une procédure de prélèvement. L’age moyen des donneurs potentiels était de 44ans [min 16–max 71]. Les causes de mort encéphalique étaient vasculaires (46 %)–anoxiques (21 %)- traumatiques (27 %)–autres (6 %).
Résultats |
Parmi ces 33 sujets, 8 ont donné lieu à un prélèvement avec l’aide de l’équipe australienne de l’hôpital Royal Prince Alfred de Sydney. Le temps entre l’appel de l’équipe australienne et l’arrivée au bloc opératoire était de 10heures. Sept prélèvements (1 prélèvement arrêté en cours de procédure) ont pu aboutir à la réalisation de 14 greffes rénales chez des patients inscrits en liste d’attente locale. Les causes de non-prélèvement sont dues à l’opposition des familles (52 %), aux antécédents médicaux du donneur (19 %), à un obstacle médical (3 %), à un obstacle administratif (3 %).
Discussion |
Si la moyenne d’âge des donneurs prélevés est inférieure à la moyenne nationale, la principale cause de mort encéphalique est vasculaire, comme en métropole, ce que ne le laissait pas supposer l’accidentalité routière 6 fois plus élevée. Le taux d’opposition reste très supérieur à la moyenne nationale et doit nous inciter à améliorer la communication en faveur du don d’organes en l’adaptant aux cultures locales, sachant que parmi les principaux motifs d’opposition, outre la méconnaissance des volontés du défunt, la notion de « transgression aux lois de la nature » est souvent évoquée.
Conclusion |
En absence de possibilité actuelle de transplantation locale, ces résultats confirment la faisabilité d’un programme de prélèvement local et de coopération internationale. Ce programme permet d’étendre l’accès à la transplantation à des patients ne pouvant partir attendre en Métropole. Cet exemple pourrait être étendu à d’autres territoires isolés du pacifique ayant un accès difficile à la transplantation rénale.
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Vol 11 - N° 5
P. 425 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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